En mai 1974, Valéry Giscard d’Estaing devient le troisième président de la Ve République. Une alternance qui ne dit pas son nom qui ouvre les portes du pouvoir à un président réformateur. Avortement, divorce par consentement mutuel, abaissement de la majorité à 18 ans, en moins de deux années, le plus jeune président de la République — à cette époque — mène les réformes tambour battant sans disposer de majorité unie au Parlement, avant de faillir dans le domaine économique et de perdre la bataille contre le chômage.
Comment Valéry Giscard d’Estaing a-t-il réussi cette transformation profonde de la société sans braquer l’opinion, lui le libéral, tenant de la droite orléaniste et catholique pratiquant ? Comment a-t-il composé avec une majorité rétive ? Quels rôles ont joué l’opposition et les corps intermédiaires à cette époque ? Enfin quelles leçons pour aujourd’hui nous offre la pratique d’un pouvoir moins vertical ?
À 90 ans passés, l’ancien président de la République, a accepté de revenir sur les deux premières années de son septennat (de 1974 à 1976) et livre le récit précieux de sa pratique du pouvoir. Un point de vue complété par les témoignages d’anciens collaborateurs, ou d’anciens ministres, et des archives de la Présidence de la République conservées aux Archives nationales.