Jeudi 19 avril, nouveau jour de grève des monteurs, monteurs son, bruiteurs, mixeurs. L’assemblée générale à la Bourse du travail a réuni environ 90 personnes, rejointes à 13 h par des collègues travaillant dans l’audiovisuel et venus exprimer leur soutien.
Aucune nouvelle proposition n’ayant été faite par les syndicats de producteurs mardi 17, l’assemblée a réaffirmé les décisions votées à l’AG du lundi 16.
Nous refusons le principe des forfaits sur 42 heures.
Nous demandons :
- des réponses sur tous les points soulevés dans nos revendications ;
- des revalorisations salariales pour tous les postes — pour les assistants comme pour les chefs de postes ;
- l’attribution du statut de cadre collaborateur de création pour les mixeurs, les chefs monteurs son, et pour les bruiteurs si aucune autre proposition ne leur est faite pour lutter contre les délocalisations dans leur métier ;
- des propositions acceptables par tous les métiers ;
- des propositions sur les indemnités repas.
Nous ne refusons pas la négociation, nous connaissons les difficultés auxquelles les producteurs sont confrontés, mais ces points sont pour nous la condition de la poursuite du dialogue.
Le prochain rendez vous entre nos syndicats et ceux des producteurs est fixé au 3 mai après-midi. Nous attendons un retour de l’UPC, et peut-être (qui sait ?) de nouvelles propositions du SPI et de l’API. Nous avons donc décidé d’une nouvelle AG de nos métiers le 3 mai au soir.
L’assemblée générale a surtout été l’occasion de réfléchir à la suite de la mobilisation. Le calendrier n’est pas favorable à de nouvelles journées de grève (jours fériés, festival de Cannes, période creuse pour les montages) et il ne faut pas épuiser nos capacités à nous mettre en grève. Il est clair que c’est un choix extrêmement difficile pour nous tous, tant il n’est pas dans notre ADN de mettre en difficulté les cinéastes avec qui nous travaillons. Néanmoins, cette négociation est d’une très grande importance : nous sommes enfin entendus par les producteurs. Il ne faut pas rater cette occasion d’obtenir les améliorations de nos conditions de travail que nous souhaitons. Nous devons donc rester fermes, mobilisés mais aussi lucides, et surtout unis, pour pouvoir prendre ensemble les meilleures décisions.
Plusieurs idées d’actions (qu’on ne dévoilera pas ici) ont été proposées pour continuer à se faire entendre. Elles n’excluent pas le recours à la grève.
Au delà de la mobilisation, l’idée d’États généraux du montage et de la postproduction pour aborder ensemble, en profondeur, toutes les questions qui nous préoccupent — et parfois nous divisent — dans nos pratiques, a été très largement adoptée tant nous apprécions d’avoir renoué le dialogue entre nos métiers. Nous avons décidé d’organiser une première journée de travaux dès le mois de juin, un samedi certainement. Les associations vont se concerter pour mettre cela en place.
D’ici là, rendez vous jeudi 3 mai, à 20 h, à la Bourse du travail, salle Jean Jaurès, pour le compte rendu de la réunion avec les syndicats et pour décider ensemble des suites à y donner.