Mardi 10 avril, premier jour de grève. Plus de 150 monteurs, monteurs son, bruiteurs et mixeurs se sont retrouvés à la Maison des métallos et, dans un premier temps, se sont répartis en quatre assemblées générales pour débattre des propositions faites à chaque profession par les syndicats de producteurs.
Une vingtaine de chef monteurs et d’assistants s’étaient déclarés en grève et l’AG a réuni une cinquantaine de personnes. L’assemblée était très déterminée et très insatisfaite par les propositions des producteurs. Elle a montré son exaspération face au manque de reconnaissance persistant pour notre métier.
À l’unanimité, nous avons rejeté la proposition faite par l’UPC des forfaits de 42 heures et réaffirmé nos demandes d’augmentations des minima conventionnels pour les chefs monteurs et assistants sur la base de 39 heures. Nous demandons également des indemnités repas et la prise en compte des heures supplémentaires.
À 13 h 30, rejoints par des collègues travaillant dans l’audiovisuel, nous nous sommes tous rassemblés, monteurs, monteurs son, bruiteurs et mixeurs pour une photo et pour rencontrer la presse.
À 14 h 30, les quatre métiers se sont réunis en AG avec nos représentants syndicaux pour faire un point sur nos positions respectives. Il est apparu que nous étions tous d’accord pour refuser les forfaits horaires et réaffirmer nos revendications. Nous demandons que des nouvelles propositions nous soient faites lors de la réunion prévue entre syndicats de salariés et d’employeurs vendredi 13 avril.
Un débat a eu lieu sur la poursuite du mouvement de grève. Afin de tenir compte de l’ouverture des négociations et de signifier notre bonne volonté à nos employeurs, l’AG a voté à la majorité la suspension de la grève jusqu’à la réunion de vendredi. Nous la reprendrons en début de semaine prochaine en l’absence de nouvelles propositions, ou si celles-ci continuaient à être insatisfaisantes. Une AG sera convoquée en fonction.
Si nous voulons obtenir des résultats, il ne faut pas relâcher notre pression !
Le Monde et L’Humanité ont consacré un article à notre mouvement. Nos collègues argentins de l’EDA ont également rendu compte de cette grève sur leur site Internet.