Les monteurs son
Ils demandent à être reconnus comme cadres collaborateurs de création afin que leur poste entre dans le calcul de points du crédit d’impôt et lutter ainsi contre la délocalisation de leur travail. Ils demandent une augmentation de leur minimum conventionnel à hauteur du chef opérateur son soit 1 825 € ; les indemnités repas et la prise en compte des heures supplémentaires. Ils demandent également la création des postes de chef monteur parole et d’assistant monteur son.
A ce jour, 30 mars 2018, les syndicats d’employeurs leur refusent le statut de cadre collaborateur de création. L’UPC propose une augmentation du minimum conventionnel forfaitaire du chef monteur à 1 640 € pour 46 h par semaine. L’API et le SPI, une augmentation à 1 649 € pour 39 h.
La question du monteur parole n’est pas très claire, les producteurs ne sont pas contre mais pas « chef » et l’UPC propose un salaire de 1 200 €. Pas de réponse claire sur l’assistant monteur son.
Les mixeurs
Leur poste existait bien sûr mais ne figurait pas dans la précédente convention du cinéma datant des années cinquante. Dans celle de 2012 (étendue en 2013) leur poste a été créé, avec un minimum conventionnel égal à celui du chef opérateur son, soit très inférieur à ce que les mixeurs sont payés dans la pratique. Cela leur pose problème quand ils travaillent en annexe 3, et parce qu’on commence à proposer ce tarif « très bas » aux jeunes mixeurs entrants dans la profession, ce qui crée une concurrence à l’intérieur du métier, en plus de leur problèmes de délocalisation.
Ils demandent donc le statut de cadre collaborateur de création, pour des raisons identiques aux monteurs son, et un salaire minimum égal à celui du chef opérateur image : 2 600 €.
A ce jour, 30 mars, les syndicats d’employeurs leur accordent le statut de cadre collaborateur de création. L’UPC propose une augmentation du minimum conventionnel forfaitaire du mixeur à 2 053 € pour 46 h par semaine. L’API et le SPI, une augmentation à 2 100 € pour 39 h.
Les bruiteurs
Leur principal problème est la délocalisation et les films en annexe 3. Ils ont commencé par demander à retrouver le statut d’artistes, qu’ils avaient précédemment, plus favorable pour leur salaire et la spécificité de leur métier. Mais il apparaît que ce changement leur serait défavorable pour le crédit d’impôt et donc les délocalisations. Ils doivent donc reformuler leurs revendications.
Les producteurs ne leur ont rien proposé pour l’instant.