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Soutien à la grève dans le cinéma

Nous sommes bruiteurs, mixeurs, monteurs, monteurs son. 

Nous voulons que nos métiers soient reconnus à leur juste valeur, que nos salaires et nos conditions de travail tiennent comptent de nos res­pon­sa­bi­li­tés, que nos employeurs acceptent de modifier nos définitions de fonction afin de mieux résister aux délo­ca­li­sa­tions.

Aujourd’hui, un mouvement inédit dans le cinéma se met en place. 

Les 10, 11 et 12 avril prochains, des films en montage, montage son, bruitage, ou mixage seront en grève.

Pourquoi ?

La convention collective de la production ciné­ma­to­gra­phique signée en novembre 2013 a largement ignoré les métiers intervenant après le tournage, intro­dui­sant de ce fait une différence de traitement entre les salariés d’un même film.

Nous, techniciens, par la voix des syndicats SPIAC-​CGT et SNTPCT, avons depuis lors demandé à de nombreuses reprises une juste recon­nais­sance de nos qua­li­fi­ca­tions : aug­men­ta­tion des salaires minimum conven­tion­nels pour les chefs de postes comme pour leurs assistants, définitions de fonctions tenant compte de la réalité de nos activités, statut de cadre col­la­bo­ra­teur de création pour les mixeurs, bruiteurs et chefs monteurs son, afin d’être éligibles aux points de l’agrément et combattre ainsi des délo­ca­li­sa­tions dévas­ta­trices. Sans oublier une égalité de traitement avec les métiers du tournage en ce qui concerne la prise en compte des heures sup­plé­men­taires et des indemnités repas et transport.

Lassés d’être baladés d’année en année et de réunion en réunion par nos employeurs, nos quatre métiers ont décidé de faire front commun et de dire : ça suffit !

Le 16 janvier dernier, le mouvement de grève des monteurs son, mixeurs et bruiteurs a eu des consé­quences concrètes. Le 21 mars, pour la première fois, les syndicats de producteurs sont venus avec des pro­po­si­tions. Elles sont encore insuf­fi­santes, mais elles nous ont permis de constater que la mobi­li­sa­tion produit son effet. C’est un premier pas important.

Aujourd’hui, nous sommes déterminés à obtenir rapidement des avancées. Nous espérons que l’ensemble des syndicats de producteurs aura enfin une réponse à la hauteur de nos reven­di­ca­tions. Nous appelons tous les mixeurs, bruiteurs, monteurs et monteurs son à rejoindre la mobi­li­sa­tion, et tous les techniciens à exprimer leur soutien à ce mouvement.

Association des artistes bruiteurs (ADAB)
Association des mixeurs (ADM)
Association française du son à l’image (AFSI)
Les Monteurs associés (LMA)