Ateliers, CNC, UPF, relations avec la presse

La réunion a débuté par l’énoncé du nombre d’adhérents pour l’année 2001 : 238.

Puis par l’explication des futures élections du 16 janvier 2002 .

Puis, il a été donné les résultats des différents entretiens de notre association avec le CNC, le 20 décembre 2001 et l’UPF (Union des Producteurs de Films, une des chambres patronales du long-​métrage), le 8 janvier 2002.

Avec le CNC, nous voulions éclaircir « l’affaire » du site Internet de l’ANPE qui ne comporte pas de rubrique montage et soi-​disant établi avec l’aval du CNC. Les gens qui nous ont reçus ignoraient l’existence de ce site ! Globalement la rencontre a été positive. Ils ont été favorables à nos avis et requêtes, attentifs quant aux éventuelles dérives (dangers). Ils sont d’accord et prêts à rencontrer l’ANPE à ce sujet. C’est positif, mais pour l’instant ça traîne !

La deuxième rencontre a eu lieu avec l’UPF. Pour le moment ils n’avaient pas encore tous lu notre Manifeste 01 (rédigé par les groupes de l’atelier L’Équipe de montage). Ce fut l’occasion pour les membres de l’association présents de définir les raisons et les buts de l’association. Le problème de la raréfaction des assistants a eu l’air de les étonner : « Sur mes films, il y a toujours des assistants… » a-​t-​on entendu. Au sujet du travail de nuit fait par des assistants, la réponse à été : « de bon sens ». Ignorants, semble-​t-​il, de la pratique, on nous a répondu : « Mais le travail de nuit, c’est plus cher… Ah mais vous le faites moins cher ! Mais pourquoi avez-​vous accepté ? » Au résultat, ils sont prêts à essayer avec nous de rencontrer les pres­ta­taires, faire baisser les tarifs machines… Là aussi, rencontre satis­fai­sante, affaire à suivre.

Maintenant, passons à nos relations avec la presse.

Un article a paru sur le site : www​.tournages​-lesite​.com, suite à la rencontre d’un journaliste avec quelques membres de l’association. Ça débute à peu près normal, après ça s’emballe. Comme l’a dit un de nos adhérents : « Au final, on apparaît comme des vieux cons, c’est peut-​être ce que l’on est, mais ce n’est pas ce qu’on a dit ! »

Bien pire : un n° hors-​série des Cahiers du Cinéma intitulé Cinéma et Internet dans lequel un article consacré au montage est incroya­ble­ment insultant :

« (…) si les images à la prise de vues demeurent de qualité différente entre pro­fes­sion­nels et amateurs, le montage tend à devenir partout tech­no­lo­gi­que­ment le même. Pourtant, l’industrie ciné­ma­to­gra­phique possède toujours des instruments et des méthodes spécifiques, et si ce n’est plus pour de réelles raisons techniques, c’est par habitude (le metteur en scène se repose parfois sur l’œil supposé neuf du monteur pour juger et organiser ses images), par conser­va­tisme (les monteurs veulent garder leurs privilèges) et par snobisme (un film doit coûter cher, pour que tous les intermédiaires-​parasites puissent se payer au passage : chaque étape exige donc un prix élevé pour faire cinéma… ” »

Une feuille a circulé pendant la réunion pour rédiger une réponse. L’idéal serait qu’une fois prête, elle soit envoyée aux orga­ni­sa­tions de réa­li­sa­teurs et qu’ils répondent, eux aussi. Leur appui nous semble important.

Quelques nouvelles des ateliers.

  • Les réponses aux différents ques­tion­naires affluent et les non-​adhérents répondent, c’est bien. 
  • L’Atelier son se réunira pour la première fois le 12 février. 
  • L’Atelier formation se réunira fin janvier. 
  • Pour l’Atelier Internet, il est question de créer une tribune libre : d’accord pas d’accord, on y reviendra… L’Atelier Europe à été défini. En résumé : « Comment travaillent les autres monteurs dans les autres pays européens ? » Une feuille a recueilli les ins­crip­tions. Tout ren­sei­gne­ment est bienvenu, ceci sans obligation de s’inscrire à l’atelier.
  • L’Atelier docu­men­taire : en discussion… tant il apparaît que le domaine est riche d’expériences diverses. Il semble aussi se dessiner d’éventuels parallèles avec l’atelier État des lieux. À suivre… 
  • Nouveauté ! Il a été proposé un atelier qui plancherait sur un texte « informel » de pré­sen­ta­tion de notre association. 

Ce qui suit en démontre la nécessité : dans le chapitre « sinistrose », voici deux com­men­taires joints (par des non-​adhérents) à leurs réponses au ques­tion­naire État des lieux :

  • le premier considère que notre association a fait une « erreur profonde » en incluant dans ses membres des assistants et des stagiaires d’une part, et en mêlant des monteurs de secteurs différents (long-​métrage, docu­men­taire, magazine, télévision) d’autre part. D’après lui, il faudrait s’associer sur des « critères d’excellence » à l’instar de groupements pro­fes­sion­nels (tels que l’ACE) aux USA ;
  • la deuxième lettre, elle aussi, est très déprimante et on pourrait la résumer à : « Vous avez bien du courage mais c’est trop tard et de toute façon, à part les monteuses et les monteurs, tout le monde se fout de la qualité du travail… »

Mais nous n’avons pas dit notre dernier mot. C’est un des buts de l’association, même si nos manches sont devenues trop courtes, on a de quoi les retourner encore.

Bonne nouvelle enfin, il y en a une : un accord a été signé par l’USPA (Union syndicale de la production audio­vi­suelle) et les syndicats pour accorder aux monteurs le droit à une indemnité repas. C’est valable depuis le 1er janvier 2002 mais ça ne concerne que l’audiovisuel… pas le cinéma. Qu’on se le dise. Cependant il est étrange que le montant de cette indemnité n’ait pas été fixé. Il faut se mobiliser sur le sujet.

Prochaine réunion, le mercredi 6 février 2002, à 20 heures, à la cafétéria de la Fémis.