Ateliers, site Internet, « monteur image » et « monteur son »

Nous étions environ 70 présents. 

L’assemblée a débuté par différentes annonces. Un premier rendez-​vous avec le CNC a eu lieu pour présenter l’association et étayer notre demande de subvention. (Rien n’est acquis, à suivre…)

Compte-​rendu des ateliers :

1) État des lieux du montage
Le ques­tion­naire est en cours d’élaboration. Un premier projet a circulé parmi les personnes présentes. Une nouvelle mouture sera présentée à la réunion d’octobre. Il a été fait appel à tous pour communiquer les coordonnées des monteurs qu’ils connaissent, afin de pouvoir étoffer notre fichier et mener cette enquête auprès du plus grand nombre, y compris des monteurs de province.

2) Guide des salles de montage
Après les critiques formulées sur la première version, un nouveau ques­tion­naire est à l’étude.

3) Atelier argu­men­taire, l’équipe de montage
Les trois sous-​groupes constituant cet atelier ont réalisé chacun un document, donnant une définition précise du montage et détaillant les tâches de l’assistant. En outre, cet atelier a le projet d’organiser une Semaine du montage.

4) Atelier com­mu­ni­ca­tion
Après avoir fait une démons­tra­tion en rétro­pro­jec­tion de notre site internet, de ses différentes rubriques et de l’accès au Forum (réservé aux adhérents), les par­ti­ci­pants de cet atelier ont demandé à l’assemblée d’apporter des critiques et des appré­cia­tions sur le site. La réponse a pris la forme d’applaudissements sur le travail déjà fait. L’Atelier com­mu­ni­ca­tion précise qu’ il appartient à tous d’enrichir le site, et que l’idéal serait que chacun des adhérents le fasse sien. Il a été demandé aux ateliers de fournir au site des nouvelles de leur travail en cours. Après discussion, le forum semblerait plus approprié pour rendre compte d’un travail interne qui ne doit pas être public. Le site étant mieux adapté pour des comptes rendus plus généraux.

Un des adhérents a ensuite demandé si le site pourrait accueillir une rubrique « petites annonces d’emploi ». Ce point a soulevé un grand nombre d’avis divers, parfois concordants parfois contra­dic­toires. Pour certains l’association est avant tout un lieu de rencontres et de débat sur notre métier, et l’idée de petites annonces virtuelles serait en contra­dic­tion avec l’idée d’origine de l’association : recréer des liens et nous rencontrer réellement afin de rompre notre isolement. Pour d’autres, il n’y a pas de contra­dic­tion, les deux approches peuvent être com­plé­men­taires, et on ne peut pas renoncer avant d’avoir essayé. Pour d’autres encore, une rubrique offre d’emplois sur le site — ouvert au public — modifie l’objet même de l’association. Le débat a été vif, il n’est pas clos et doit se poursuivre absolument. Néanmoins, il a été proposé que le Forum (réservé aux adhérents) puisse servir à la recherche et à l’offre d’emplois.

Ce débat a eu le mérite de faire apparaître un vrai problème : comment les stagiaires peuvent-​ils rencontrer des monteurs et trouver du travail ? Plusieurs pistes ont été évoquées, une prochaine réunion consacrée à une telle rencontre et/​ou inclure une journée stagiaires dans la Semaine du montage.

Un autre débat s’est tenu sur l’apparition de plus en plus fréquente des termes « monteur image » et « monteur son » dans les génériques. En effet, derrière ces for­mu­la­tions apparemment anodines se cache une réalité plus perverse : la perte pour le monteur de la res­pon­sa­bi­lité globale de la post-​production.

Le débat a mis en lumière certaines pratiques qui tendent à se généraliser : le monteur est considéré comme superflu au mixage ; le monteur et le monteur son ne se rencontrent plus ; la post-​production son « clé en main » fournie par des pres­ta­taires ; en outre une partie de la nouvelle génération de monteurs n’a ni formation ni connais­sances sur le travail du son… 

Le débat, très animé, a mis en évidence les dangers de cette tendance. Utiliser des termes comme « monteur image » signifie lit­té­ra­le­ment que le monteur ne monte que des images muettes ! Il faut refuser l’usage du terme « montage image ». L’utilisation de cette ter­mi­no­lo­gie montre que déjà dans les esprits, de manière consciente ou incons­ciente, la définition de notre métier est en cours de modi­fi­ca­tion.

Autre conséquence de cette par­cel­li­sa­tion du travail : privé du soutien de son monteur, le réalisateur se trouve isolé et affaibli face à la production au moment de finaliser son film.

Plusieurs pro­po­si­tions ont été faites : rédiger une lettre à l’intention des réa­li­sa­teurs et de la presse et/​ou rencontrer les réa­li­sa­teurs.

À ce propos l’Atelier com­mu­ni­ca­tion nous a informé d’une prise de contact avec le Groupe 25 images (regrou­pe­ment de réa­li­sa­teurs de téléfilms). Le Groupe 25 images a rédigé un manifeste dont il serait opportun de prendre connais­sance. On a aussi mentionné l’importance d’obtenir des réunions de post­pro­duc­tion avant tournage.

Le temps nous a manqué pour aborder deux autres pro­po­si­tions à l’ordre du jour :

  • l’opportunité de rencontrer des pres­ta­taires et des assistants « maison » pour dialoguer avec eux ;
  • la création d’un atelier spécifique au téléfilm dans l’idée de rencontres avec des res­pon­sables des chaînes ;
  • l’idée d’un atelier consacré au docu­men­taire a été évoquée.

Ces points seront débattus à la prochaine AG d’octobre.
En attendant il est proposé à tous et à chacun de continuer à réfléchir et pourquoi pas d’en parler sur le Forum.

À l’issue de cette réunion, nous sommes 208 adhérents.