Faut-​il encore des monteurs ?

Infos

Ce mois-​ci, plusieurs rendez vous :

  • le 11 février, la projection de trois films salle Jean Renoir à la Fémis, à 20 heures ;
  • le 26 février, à 20 heures, au même endroit, l’assemblée générale annuelle élective.

On peut acheter le Manifeste 02. Il retranscrit le débat qui a eu lieu en avril 2002, pendant la Semaine du montage.

Propositions de quelques ateliers :

  • l’atelier Éthique et com­mu­ni­ca­tion propose qu’on crée un logo pour l’association. Il pourrait être en mouvement et en couleurs pour le site Internet ;
  • l’atelier Internet propose de présenter sur le site des petits comptes rendus réguliers de la vie des différents ateliers. Mais peut-​être certains ateliers ne veulent-​ils diffuser leur travail que lorsqu’il est abouti ? On peut alors diffuser une petite pré­sen­ta­tion de chaque atelier ;
  • l’atelier Guide des salles de montage est en plein travail. Le guide n’est pas encore terminé, mais on se demande déjà sous quelle forme il pourra exister. Sur le site internet ? Un problème légal risque de se poser, car on ne dit pas toujours du bien des salles de montage. Un mot de passe serait-​il suffisant pour nous protéger ?

On nous annonce l’arrivée d’une nouvelle machine de montage, le Touch (Lightworks sous Windows), distribuée par SAV. Elle permet de travailler avec le système de disques partagés. Ses capacités de trucage semblent bien développées. C’est une machine rapide. Pourra-​t-​elle faire concurrence à Avid ? Les prix à l’achat sont inférieurs mais, pour l’instant, les prix à la location sont les mêmes. SAV propose de faire des démons­tra­tions chez eux. Ils louent le Touch à la demande, mais n’ont pas encore vendu de machines chez des pres­ta­taires.

On a eu ensuite un débat animé : faut-​il encore des monteurs ?

Peut-​on encore se poser des questions, ou doit-​on agir comme de simples presse-​boutons ? Il arrive de plus en plus fréquemment qu’on change de monteur lorsqu’un film ne va pas bien. Les notions d’équipe et de solidarité risquent de disparaître. Par exemple, sur un long métrage, plusieurs monteurs se sont succédé, mais ils ne se sont pas parlé. Il semble extrêmement important, lorsqu’on arrive sur un montage déjà commencé, de contacter le monteur précédent. On nous raconte alors une drôle d’aventure : une monteuse est appelée pour remplacer quelqu’un. Après beaucoup d’efforts, elle réussit à extorquer au réalisateur le nom du précédent monteur. Elle dit que ça tombe bien, c’est un ami, elle va l’appeler. Elle n’a plus eu aucune nouvelle du réalisateur. Une personne nous parle de son expérience sur un film pour la télévision. La production décide que le film doit prendre une nouvelle orientation, et la monteuse, qui n’est pas d’accord avec cette nouvelle vision, moralement (poli­ti­que­ment ?) quitte le travail en cours. L’aspect artistique, éthique aussi, disparaît à la télévision : un film doit être un produit consommable et jetable. On propose alors de rédiger une lettre qu’on enverrait aux asso­cia­tions de réa­li­sa­teurs pour parler ensemble de ces questions.

On se demande si les formations de montage proposées par l’AFDAS ne devraient pas être réservées aux monteurs et aux assistants. Pour le moment, on y trouve peu de monteurs, et beaucoup de réa­li­sa­teurs et de producteurs. C’est une question difficile. Beaucoup de films ne sont pas financés, et les réa­li­sa­teurs ne peuvent les faire que seuls. Et un réalisateur qui fait une formation peut se rendre compte que ce n’est pas par l’apprentissage d’un logiciel en quinze jours qu’on devient monteur.

Proposition de débat pour la prochaine AG : une même machine permet de monter, mixer et étalonner ; devons-​nous, nous aussi, devenir mul­ti­fonc­tion­nels ?

Prochains rendez-​vous :

  • le mercredi 26 février 2003, assemblée générale pour les élections ;
  • le mercredi 5 mars 2003, prochaine AG.