La HD et ses consé­quences au montage

L’objectif de cette soirée était tout d’abord d’exposer les différentes techniques HD, terme sous lequel se cachent des formats extrêmement variés et la plupart du temps incom­pa­tibles, qui vont com­plexi­fier les chaînes de production (ou workflow comme disent les experts) et demander aux assistants d’actualiser sans cesse leurs compétences.

Ensuite, certains inter­ve­nants ont mis en relief la tendance à l’inflation des rushes quand il y a un tournage en HD (en particulier dans le téléfilm), sans pour autant obtenir de durée de montage sup­plé­men­taire. À rapprocher de ce qui se passe au montage son et au mixage avec la prise de son multicanal. La perte de prise de risque en tournage (qu’on appelle de plus en plus « captation ») va de pair avec un effacement du point de vue : on va se couvrir sous tous les axes, les cassettes HD sont bien moins chères que la pellicule. Le tournage devient ainsi une accu­mu­la­tion de pos­si­bi­li­tés qu’on transmet au montage. La fiction (cinéma comme audiovisuel) découvre hélas ce que le docu­men­taire et le magazine connaissent depuis l’avènement de la vidéo.

Cette soirée a trouvé un pro­lon­ge­ment dans la création d’un atelier « Veille tech­no­lo­gique HD ».