Paris, le 15 mars 2021
Les Monteurs associés soutiennent pleinement les artistes et technicien·ne·s intermittents qui occupent le Théâtre national de l’Odéon depuis le 4 mars ainsi que toutes celles et ceux qui ont rejoint le mouvement en occupant d’autres lieux culturels : la Colline à Paris, le Théâtre Saragosse à Pau, le Théâtre national de Strasbourg et tous les autres…
Les artistes et technicien·ne·s du spectacle vivant sont touchés de plein fouet par la crise sanitaire et ses conséquences économiques, certains totalement sans travail, voire sans ressources, depuis le premier confinement.
Nous, monteurs et monteuses du cinéma et de l’audiovisuel, sommes aussi concernés et partageons pleinement leurs revendications.
La crise sanitaire dure et ses répercussions économiques n’ont pas fini de se manifester. Pour nous, monteur·euse·s, si certain·e·s ont pu continuer de travailler, d’autres ont vu leurs projets repoussés ou annulés. Avec les salles de cinéma fermées et les festivals annulés, c’est tout un pan de la création qui reste dans les tiroirs. De nombreux tournages sont suspendus.
Dès mai 2020, LMA, anticipant les conséquences de la pandémie sur nos secteurs, s’était notamment prononcée pour le maintien des droits à l’allocation chômage jusqu’en mars 2022.
Avec les occupants de l’Odéon et des autres théâtres, nous demandons une prolongation de l’année blanche car c’est le dispositif le plus juste et le plus simple à mettre en place. Nous demandons également que soient pris en compte celles et ceux qui en ont été exclus (primo-entrants, allocataires qui n’ont pas pu renouveler de droits avant le confinement, etc.), son élargissement à toutes celles et ceux dont l’emploi est discontinu, et enfin, l’abandon de la future réforme de l’assurance chômage.
Oui, nous pensons aussi que la culture est sacrifiée.
Nous appelons nos collègues à rejoindre les occupations, à les soutenir et à participer aux assemblées générales. Le combat des occupants est aussi le nôtre.
Le conseil d’administration des Monteurs associés