Suite de l’affaire Glem (4), CA, débat

Nous avons distribué des bulletins d’adhésion, une question a été posée sur la par­ti­ci­pa­tion des étudiants de la Fémis aux Monteurs associés. Evidemment ils peuvent adhérer.

Nous avons rappelé l’existence de l’Atelier projection, qui organise des projections tous les 2 mois de films soit réalisés par des monteurs, soit qu’on aime bien et auquel on a participé. Cet atelier permet de voir des films qui ne passent pas à la télé, ou ont été tronqués à leur diffusion ; ce qui était le cas du film d’Hélène Viard, la Réparation, passé sur Arte dans une version courte.

Affaire Glem production, résultat de la réunion au ministère de l’Éducation nationale :
Rappel de l’action engagée à propos de Glem production :
Pour une émission qui s’appelle L’île de la tentation, 20 personnes ont été prises en convention de stage pour dérusher 1 400 heures. C’est un dérushage avec notes des dialogues, description de plans, etc., un travail effectué sur les 3/​8, pas payé, mais récompensé par un demi-​smic, donc détour­ne­ment d’une convention de stage, car il ne s’agit pas d’un stage, mais d’un travail et d’un travail de nuit. Donc il y a eu des articles dans Broadcast et le Canard enchaîné, et un droit de réponse de TF1 dans Broadcast, TF1 répondant que ce n’est pas un travail mais un « stage encadré ». Il a donc été pris rendez-​vous au ministère de l’Éducation nationale. On a été très bien reçu par le secrétaire de cabinet de Luc Ferry. S’agissant de stagiaires sortis d’écoles de cinéma, diplôme agréé par le ministère du Travail, le secrétaire nous a conseillé de nous adresser à ce ministère et de faire un courrier, le ministère de l’Education Nationale appuyant le courrier ; mais il ne semblait pas très optimiste. Affaire à suivre.

Suite à notre enquête sur les heures sup, la lettre est en cours de fabrication pour prendre un rendez-​vous à l’USPA.

Texte sur les indemnités repas, suite le mois prochain…

Renouvellement du conseil d’administration : il faut 18 élu(e)s, et 18 suppléant(e)s. Il serait souhaitable qu’un tiers des membres se renou­vellent. Et si vous avez l’impression de ne pas être représenté, présentez-​vous aux élections. On a fait passer une feuille pour que les gens s’inscrivent. Une journée spéciale élection va être organisée dans le courant du mois de février. Ne peuvent prendre part aux votes que les adhérents. Quelqu’un a demandé si il fallait être monteur confirmé pour se présenter… Rires… évidemment non ! Les débutants sont désirés au conseil d’administration. Et là quelqu’un a dit : « Ceux qui débutent, ils ne peuvent pas, ils bossent la nuit…» En fait l’investissement demandé n’est pas énorme, c’est surtout la réflexion. Il faut juste être là, une heure avant le début de l’AG, pour l’organiser, et participer à la réunion du CA la semaine précédente. Le conseil d’administration ne peut fonctionner qu’avec ce nombre de personnes, puisque celles et ceux qui travaillent sont remplacé(e)s par d’autres, ainsi le nombre et la mobilité des personnes évitent les prises de pouvoir.

On a tenté de faire un débat sur la prise de parole, et à ce moment-​là un jeune américain est intervenu : « Je viens des USA, et je trouve ça formidable votre association, comment est-​ce possible ? » Nous lui avons expliqué que le premier but de l’association était de rompre l’isolement des monteurs et de pouvoir se défendre lorsque l’on est confronté à des productions, à des temps de montage et à des salaires qui sont aussi disparates que le genre de films ou programmes sur lesquels nous travaillons.

Ce garçon est monteur de docu­men­taires à New-​York, et nous l’avons interrogé sur ses conditions de travail. Étant débutant on accepte le pire à New-​York, le minimum de travail c’est 12 heures par jour et au moins 6 jours par semaine. À la question est-​ce que vous vous sentez seul, il a répondu : « Je n’ai jamais travaillé en équipe, on a quelques fois un assistant qui travaille la nuit ou un jour ou deux par semaine. Quant à l’argent, c’est de 300 à 500 dollars par jour, sauf pour les stars pour lesquelles ça peut atteindre jusqu’à 100 000 dollars par an. » Quand on lui a demandé comment il rencontrait d’autres monteurs, il a répondu : « On les voit quand on a des problèmes de hot line. » En plus, dans la tâche du monteur anglo-​saxon, selon la machine qu’il utilise, il doit étalonner et faire les titrages. Ensuite ce jeune homme a donné toutes les infor­ma­tions sur ce qu’il savait du travail de montage à New-​York.

Nous avons ensuite tenté de débattre sur le fait d’être remplacé ou de remplacer quelqu’un au montage. Nous nous sommes aperçus qu’il y a un vrai problème de production en ce moment, sous prétexte que n’importe qui réalise, apporte des rushes à un producteur, le producteur choisit un monteur avec le réalisateur ; et si le réalisateur n’arrive pas à réaliser son film au montage, on change de monteur et on appelle des monteurs « plus expé­ri­men­tés. » En fait tout le monde peut être producteur ou réalisateur… Ça fait 2/​3 ans qu’on constate ce genre de problèmes, et il serait peut-​être bien d’en débattre plus, d’autant qu’un monteur arrivant sur un film déjà commencé trouvera plus facilement des solutions avec le monteur précédent. Ça pourrait être une manière de compenser le déficit du producteur et du réalisateur. C’est un débat à poursuivre lors d’une prochaine AG.

Prochaine AG mercredi 8 janvier 2003 avec pot de nouvelle année… Vous pouvez apporter une bouteille…

Assemblée générale pour les élections le mercredi 26 février 2003

Et bonnes fêtes de fin d’année à toutes et tous…