AG extra­or­di­naire du 28 avril 2021

Cette assemblée générale consacrée à l’emploi des assistants s’est déroulée en visio­con­fé­rence. Le quorum fixé à 44 (1/​5e des adhérents) était atteint peu après 20 heures, l’assemblée pouvait donc délibérer. Au total, 54 adhérents ont assisté à l’A.G.

Après un rapide tour d’horizon des dossiers en cours (la publication des résultats de l’enquête lancée à l’été 2020 sur les contrats, le succès de l’enquête sur l’emploi dans le montage et le lancement d’une prochaine enquête sur le son en salle de montage qui permettra d’alimenter des pré­co­ni­sa­tions élaborées au sein du département post­pro­duc­tion de la CST que LMA co-​anime) l’assemblée se consacrait à l’ordre du jour.

Il a été rappelé que la défense du poste d’assistant est un des fondements de l’association. Un historique en a été fait : le Manifeste 01 (2002), la table ronde organisée avec le CNC en 2002, celle de 2009 sur la trans­mis­sion des savoirs en panne… Malgré tout, la situation des assistants n’a fait que se dégrader. En 2018 suite à une réunion sur la précarité de l’emploi des assistants, une enquête est lancée et remise au CNC en juillet 2020. Celui-​ci s’engage alors, à la demande de LMA, à réunir producteurs, syndicats et asso­cia­tions concernées autour de cette question.

Un groupe de travail composé de repré­sen­tants de l’ADP (Association des directeurs de production) de l’ADPP (Association des directeurs de post­pro­duc­tion) et de LMA est alors constitué pour établir des pré­co­ni­sa­tions. Ce sont ces pré­co­ni­sa­tions (appelé aussi guide), en cours d’élaboration, qui ont été présentées aux adhérents.

Quelles sont les finalités de ce guide ? Être un outil pédagogique tout en préconisant un ensemble de bonnes pratiques, à la fois nécessaires à la fabrication des films et res­pec­tueuses du droit du travail et des personnes.

Son archi­tec­ture était ensuite précisée : une intro­duc­tion, un chapitre détaillant le rôle et les tâches de l’assistant, un deuxième présentant les arguments économiques en faveur du travail de l’assistant (rédigé plus précisément par l’ADPP), et enfin un troisième présentant les pré­co­ni­sa­tions. Ce dernier chapitre a été lu puis débattu point par point.

Des discussions se sont faites jour sur la question de la durée de l’emploi de l’assistant et la coexistence dans le document d’une position de principe, idéale (une présence sur toute la durée du montage, ainsi qu’en amont et en aval) avec un « principe de réalité » (proposition pour les films dits « sous-​financés » d’une durée minimale égale à la durée d’emploi du chef monteur), pour trouver leur juste formulation.

Les sous-​chapitres consacrés à l’organisation du travail (res­pon­sa­bi­lité des cadres — chef monteur, directeur de post­pro­duc­tion — supervisant le travail de l’assistant) et au respect du droit du travail (conventions collectives) ont également suscité des discussions et des ajustements, notamment autour de la question des heures sup­plé­men­taires — lorsque l’assistant se retrouve en position d’en faire, il devrait en référer rapidement à son chef qui lui même doit en avertir le directeur de post­pro­duc­tion.

Les adhérents ont approuvé la présence dans le document de rappels de la loi concernant la durée du travail afin que les assistants (et leurs res­pon­sables hié­rar­chiques) en aient connais­sance.

Enfin, une fois les discussions épuisées, à 22 heures passées, le groupe de travail assistant, cha­leu­reu­se­ment remercié pour son engagement et son travail, demandait mandat à l’assemblée pour poursuivre les négo­cia­tions avec l’ADP, l’ADPP et les syndicats de producteurs, « dans l’orientation générale des pro­po­si­tions présentées [ce jour] ». À l’unanimité (50 votes exprimés) l’assemblée le leur a donné.

Cette A.G. extra­or­di­naire aura permis de rassembler l’association autour de ces questions. La qualité des débats a témoigné de l’attachement des adhérents à la question de l’emploi des assistants et d’une forte attente de voir aboutir favo­ra­ble­ment ces pré­co­ni­sa­tions.

Il a été convenu que les adhérents seraient à nouveau consultés une fois la rédaction du guide achevée.