Cette assemblée générale consacrée à l’emploi des assistants s’est déroulée en visioconférence. Le quorum fixé à 44 (1/5e des adhérents) était atteint peu après 20 heures, l’assemblée pouvait donc délibérer. Au total, 54 adhérents ont assisté à l’A.G.
Après un rapide tour d’horizon des dossiers en cours (la publication des résultats de l’enquête lancée à l’été 2020 sur les contrats, le succès de l’enquête sur l’emploi dans le montage et le lancement d’une prochaine enquête sur le son en salle de montage qui permettra d’alimenter des préconisations élaborées au sein du département postproduction de la CST que LMA co-anime) l’assemblée se consacrait à l’ordre du jour.
Il a été rappelé que la défense du poste d’assistant est un des fondements de l’association. Un historique en a été fait : le Manifeste 01 (2002), la table ronde organisée avec le CNC en 2002, celle de 2009 sur la transmission des savoirs en panne… Malgré tout, la situation des assistants n’a fait que se dégrader. En 2018 suite à une réunion sur la précarité de l’emploi des assistants, une enquête est lancée et remise au CNC en juillet 2020. Celui-ci s’engage alors, à la demande de LMA, à réunir producteurs, syndicats et associations concernées autour de cette question.
Un groupe de travail composé de représentants de l’ADP (Association des directeurs de production) de l’ADPP (Association des directeurs de postproduction) et de LMA est alors constitué pour établir des préconisations. Ce sont ces préconisations (appelé aussi guide), en cours d’élaboration, qui ont été présentées aux adhérents.
Quelles sont les finalités de ce guide ? Être un outil pédagogique tout en préconisant un ensemble de bonnes pratiques, à la fois nécessaires à la fabrication des films et respectueuses du droit du travail et des personnes.
Son architecture était ensuite précisée : une introduction, un chapitre détaillant le rôle et les tâches de l’assistant, un deuxième présentant les arguments économiques en faveur du travail de l’assistant (rédigé plus précisément par l’ADPP), et enfin un troisième présentant les préconisations. Ce dernier chapitre a été lu puis débattu point par point.
Des discussions se sont faites jour sur la question de la durée de l’emploi de l’assistant et la coexistence dans le document d’une position de principe, idéale (une présence sur toute la durée du montage, ainsi qu’en amont et en aval) avec un « principe de réalité » (proposition pour les films dits « sous-financés » d’une durée minimale égale à la durée d’emploi du chef monteur), pour trouver leur juste formulation.
Les sous-chapitres consacrés à l’organisation du travail (responsabilité des cadres — chef monteur, directeur de postproduction — supervisant le travail de l’assistant) et au respect du droit du travail (conventions collectives) ont également suscité des discussions et des ajustements, notamment autour de la question des heures supplémentaires — lorsque l’assistant se retrouve en position d’en faire, il devrait en référer rapidement à son chef qui lui même doit en avertir le directeur de postproduction.
Les adhérents ont approuvé la présence dans le document de rappels de la loi concernant la durée du travail afin que les assistants (et leurs responsables hiérarchiques) en aient connaissance.
Enfin, une fois les discussions épuisées, à 22 heures passées, le groupe de travail assistant, chaleureusement remercié pour son engagement et son travail, demandait mandat à l’assemblée pour poursuivre les négociations avec l’ADP, l’ADPP et les syndicats de producteurs, « dans l’orientation générale des propositions présentées [ce jour] ». À l’unanimité (50 votes exprimés) l’assemblée le leur a donné.
Cette A.G. extraordinaire aura permis de rassembler l’association autour de ces questions. La qualité des débats a témoigné de l’attachement des adhérents à la question de l’emploi des assistants et d’une forte attente de voir aboutir favorablement ces préconisations.
Il a été convenu que les adhérents seraient à nouveau consultés une fois la rédaction du guide achevée.